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Nous et nos troupeaux
poésie
EditeurLa rumeur libre
CollectionPlupart du temps
Date de parution11/2008
ISBN/code barre978-2-35577-005-0
Format (mm)121 x 182
ReliureDos carré collé, cahiers cousus
Nombre de pages64
Poids75 g
(extraits)
Un son curieux, une lame raide de métal engloutie dans une / cloche, assourdie par de l’eau, l’eau lourde et profonde subitement figée
La pluie, pendant ce temps, ruisselle et goutte des chéneaux / Parfois le bois de la maison grince, ça craque dans la charpente
Ensuite le silence s’installe tandis que nous absorbons / La bruine passe sur le sable puis s’étend sur la mer tandis que nous songeons / Une rivière glougloute inlassablement près de nous et la mer fatiguée…
(extraits)
La pluie tombe violemment, pour en jouir, on se met nu
On s’allonge dans l’herbe, on se frotte à la terre
Cela nous pique, nous refroidit, et c’est ainsi qu’on jouit
Oui, hors de soi, dans l’abandon des pluies et les petits gris-gris
Les gouttes fraîches frappent et martèlent notre peau
L’herbe nous gratte le dos, nous écartons les jambes
Alors les fourmis nous grimpent sur le corps, les insectes assaillent
Certains pincent, d’autres passent
On les tue entre nos doigts
La pluie nous échauffe le corps, beaucoup bandent fort
D’autres dégorgent avec peine, le coeur n’y est pas
« C’est abstrait »
Curieusement est abstrait ce qui est concret : la pluie
On sent des choses étranges ou inversées
Nous ne sommes pas la maison et nous sommes pourtant nous
Cela ne nous appartient pas, on aide avec les doigts…
....
Dans les ports africains, des sauterelles assaillent le ventre galbé des cargos rouillés qui dandinent leurs coques sur la mer basse, couverte d’huile et de poissons morts que remuent doucement
de petites oscillations lentes autour de pilotis de béton qui, par endroits, penchent et éclatent, laissant paraître leurs ossatures d’acier. Certains plots d’amarrage sont mâchurés de béton comme si l’on avait dégueulé là les restes d’une toupie. L’odeur lourde de ce qui stagne enivre des milliers de mouettes qui, comme les dindons, hurlent par vagues puis poursuivent en mineur une mélodie hachée dont les tambourins sombres reprendront le souffle lorsque le soir viendra…
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Press book
Le poète s'ouvre aux voix de la horde
Nous et nos troupeaux, blog de Romain Verger (1ère édition sur le site de La Main de Singe, le 25 janvier 2009)
(à propos de Nous et nos troupeaux) "le poète renonce à sa posture princière et s’ouvre aux voix de la horde....une épopée puissante et paradoxale traversée par le souffle de l’archaïque et de l’absurde" Lire l'article sur le site de Romain Verger
En savoir plus...Marcheurs cosmopolites à travers les méridiens du monde
Nous et nos troupeaux, blog de Onuma Nemon, 7 mars 2009
(à propos de Nous et nos troupeaux) "Avec Joël Roussiez tout est mouvement comme dans la pensée chinoise où “les réalités que simulent les mots ne sont pas des choses arrêtées mais des mouvements” Lire l'article sur le site d'Onuma Nemon
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Nous et nos troupeaux, blog de Lekti-ecriture.com, 12 mars 2009
(à propos de Nous et nos troupeaux) Dans le dialogue qui suit, Joël Roussiez s’en explique avec Louis Watt Owen, avec beaucoup d’humour : Lire la Petite leçon de danse avec Louis sur le site de Lekti-ecriture
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