Espace et temps réemmêlés

 

 

Très chère Véronique,
Quelle joie, ce matin, de recevoir ta "Grammaire du retour" et sa si douce dédicace. On a beau dire: un livre n'est pas un manuscrit !... Très belle maquette, vraiment, sobre et élégante. Je le relirai. Je le lirai, autrement. J'ai seulement plongé dans l'introduction et c'est très beau, ce que tu dis sur cet espace et temps réemmêlés, sur la langue à trouver pour l'exprimer, cette langue qui devient la "seule fréquentation heureuse"... C'est ce bonheur-là, oui, qui demeure notre privilège...
Je t'embrasse fort et mille mercis.
Béatrice

 

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Là-bas, j'ai eu le temps de mieux savourer la Grammaire du retour — et la lecture opportune et douloureuse des "souvenirs"... C'est très beau, cette décantation, cette épure de l'histoire, ces sons, ces secondes, ces images qui demeurent, à jamais, dans leur ordre, présentes, irréversibles.... Et je retiens tes mots "élever l'amour au double rang de l'art et de l'arme"... (et de larmes!..) Mais achevons le chemin avec Dionysos : "Il est bon de danser- danser c'est comprendre". Oui. Com-prendre.

A très bientôt

Je t'embrasse B.