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Lettre de Bucarest
EditeurLa passe du vent
CollectionNouvelle collection Poésie
Date de parution11/2020
ISBN/code barre978-2-84562-369-9
Format (mm)140 x 220
ReliureCahiers thermo-collé
Nombre de pages136
Poids200 g
D’une apparente simplicité, les poèmes du recueil, Lettre de Bucarest, ici proposés alternent le plus vif dépouillement et la rêverie surréelle.
Une poésie reliant la revendication du corps, et de ses émois, et la plus innocente perte d’identité.
La poésie d’Eliza Macadan est une poésie forcément multiple, portes et fenêtres grandes ouvertes, une poésie du monde entier, ou presque… Car Eliza Macadan écrit en plusieurs langues : en langue roumaine, sa langue maternelle ; en langue italienne, sa langue de prédilection (et de traduction) ; et, en langue française… puisqu’il lui arrive, aussi, de rêver en français. C’est, encore, une poésie multiple parce qu’elle consomme plusieurs des registres de la langue.
D’une apparente simplicité, les poèmes du recueil, Lettre de Bucarest, ici proposés alternent le plus vif dépouillement et la rêverie surréelle.
Une poésie reliant la revendication du corps, et de ses émois, et la plus innocente perte d’identité.
Comme Eliza Macadan l’annonce elle-même, dans un court poème, en début d’ouvrage :
"Quand j’écris
je me retire dans une langue anonyme
j’écoute là le ciel de nuit et les murs de jour
la rumeur doit se taire
quand j’écris
moi
rumeur
langue
tout s’arrête
quelqu’un joue pour moi cette musique féroce"
Eliza Macadan, enfin, n’élève jamais la voix. Elle murmure, plutôt... Ce qui ne veut pas dire que son œuvre ne résiste pas au temps et à son usure. Comme, bien avant elle, le poète de Fureur et Mystère, René Char, elle ne nous impose rien, aucune preuve en particulier. Elle préfère, en toute humilité, seulement laisser quelques traces de son passage terrestre. Lettre de Bucarest nous entraîne dans un pays sans frontière fixe, un pays où la terre n’appartient à personne.