lundi 30 décembre 2024
Mon compte
Vous n'êtes pas identifié
.
Paiement en ligne sécurisé par e-transaction du Crédit Agricole
Panier littéraire
Le panier est vide

À compter du 29 août 2018 les connexions sont cryptées pour la sécurité de vos paiements.

Cher animal (Gellé Albane)

Gellé Albane

Cher animal

Dessins Séverine Bérard - Préface Eric Baratay

EditeurLa rumeur libre

CollectionSkià

Date de parution06/2019

ISBN/code barre978-2-35577-180-4

Format (mm)141 x 192

ReliureCahiers cousus, couverture avec rabats

Nombre de pages112

Poids146 g

Illustration25 dessins originaux de Séverine Berard

Postface Éric Baratay

Prix 16,00 €
Feuilleter

Postface Éric Baratay

(Éric Baratay, extrait de la postface)

Albane Gellé exprime, à sa manière, tout en littérature, un souhait croissant en Occident: passer sur le versant animal des choses, aller du côté des animaux, s’en approcher au mieux pour mieux les saisir, les ressentir, les vivre, avec empathie et générosité. Elle proclame aussi la conscience nouvelle de vies animales, non pas inférieures, bestiales, bêtement instinctives, comme on l’a longtemps affirmé pour préserver des intérêts humains bien pesés, mais différentes, diverses, riches, étonnantes, même exceptionnelles puisqu’il ne s’en trouve pas ailleurs.

(extrait)

COlibri

Cher colibri,

Les fleurs ont tes couleurs, tu fais l’abeille. On t’appelle oiseau-mouche,
à te confondre avec un papillon, tu as pourtant tellement de plumes.
À toi le roi des prouesses aériennes on ne va pas t’apprendre les vols
de plongée, en piqué, les survols d’hélicoptère, les danses de pendule,
tu vas si vite. Combien de battements d’ailes en une seule seconde, je
ne sais plus compter. Bel acrobate du ciel, voltigeur solitaire, toi aussi
tu tiens debout dans l’air qui vibre et qui te porte.
S’il fait trop froid, tu meurs presque, et puis tu ressuscites. À quel
moment exactement pendant les jours qui rallongent, décides-tu de
partir pour un voyage plus grand que toi, plus grand que moi. Tu tiens
le coup.
En véritable couturier tu tisses tes nids avec des fils d’araignée, bec
dans des toiles meurtrières, travail d’orfèvre pour accueillir un œuf ou
deux, grands comme des billes. Nos yeux ouverts ne verront pas tes
bébés partir se débrouiller tout seuls.
Ton cœur est-il tellement gros qu’on a inventé pour toi une légende. Je
te promets, moi aussi, j’essaie de transporter de l’eau pour éteindre les
incendies, le temps de vivre ici-bas.