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Œuvres Poétiques Tome 2 (Jeanine Baude)

Baude Jeanine

Œuvres Poétiques Tome 2

EditeurLa rumeur libre

CollectionLa Bibliothèque

Date de parution06/2018

ISBN/code barre978-2-35577-109-5

Format (mm)141 x 192

Reliurecahiers cousus couverture avec rabats

Nombre de pages432

Poids500 g

Ouvrage publié avec le concours de la Région Auvergne Rhône-Alpes

Prix 21,00 €
Feuilleter

Ouvrage publié avec le concours de la Région Auvergne Rhône-Alpes

Ce volume contient la réédition intégrale des ouvrages suivants :
– Océan, Rougerie, 1995;
– Île corps océan, l’Arbre à paroles, Écrits des forges, PhI, collection l’Orange bleue, 2001;
– L’Adresse à la voix, Rougerie, 2003;
– Le Chant de Manhattan, Seghers, 2006.

(4ème de couverture)

Joëlle GardesPourrais-tu revenir sur la continuité qui, cette fois, lie le corps désirant au poème, « ce désir demeuré désir », selon l’expression de Char, que tu admires tant ?
Jeanine Baude – Écrivant, écrivain nous sommes en attente, toujours en attente « du mot qui vient » de la couleur du ciel qui éclate là, devant nos yeux émerveillés, du bruissement de la rivière et de l’orgasme urbain. Sans enthousiasme nous ne pouvons rien. Nous sommes morts. Et sans peur aussi. L’effroi, la fureur, la joie sont nécessaires, salutaires. Char mais aussi Faulkner, Cortazar ou Joyce l’ont écrit magnifiquement. Ce « désir demeuré désir » que tu cites, est à la fois le néant qui nous taraude et l’amour qui nous emplit. Je ne fais pas la différence entre les deux
termes : néant, amour. Cela peut choquer et je le comprends, mais tout est dans cette totalité du monde que l’on retient en sa paume, au moment précis de l’acte d’écrire. C’est ainsi et seulement ainsi que cela se passe […]. Sauf à rêver, croyant, à un après tangible et salvateur. Ce qui n’est pas mon cas. Néant, Amour, Désir (du néant ou de l’amour) ne font qu’un. Une Sainte Trinité en quelque sorte. Une marche acérée et accélérée entre le tangible et l’intangible qui le tient. C’est parce que j’ai conscience de mon néant, de sa traversée nécessaire, parce que je tremble de tous mes membres à me tendre, avec et contre, que je suis un auteur désirant et que le désir a une durée. Celle du bond parfois. Celle de toute une vie d’écriture aussi bien. La courbe des planètes, la voie lactée, notre petite marche sur la croûte terrestre et ce chant, ce chant qui perdure — celui des autres, celui que je lis, celui que j’essaie modestement d’écrire : mon éclair pour durer… C’est dans cette lumière « vociférante » que je m’en irai ailleurs vers d’autres ports, vers d’autres clignotements de phares… Merci Joëlle.

Entretien avec Joëlle Gardes
Revue Phœnix, n.13, mars 2014

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